Pourquoi économiser l’eau ?
Au Canada, on a l’impression que l’eau est quasiment inépuisable. Ce sentiment repose sur l’idée que le pays dispose de 20% des ressources en eau douce de la planète. Mais cette idée est un leurre. Dans les faits, le Canada ne dispose que de 6,5% des ressources en eau douce renouvelable de la planète, c’est-à-dire de l’eau qui se renouvelle naturellement au cours de son cycle. C’est de cette eau dont nous pouvons disposer à loisir.
L’eau non-renouvelable se retrouve essentiellement dans les glaciers et les aquifères. Parmi ces derniers, certains peuvent être très anciens et même dater de l’époque des dinosaures ! Cette eau ne peut être utilisée sans conséquences pour l’avenir. Dans une perspective de développement durable, nous devons la conserver intacte pour les générations futures, comme n’importe quelle ressource naturelle d’ailleurs. Mais à la différence des autres ressources naturelles, l’eau est vitale pour notre survie. Pas d’eau, pas de vie.
Pourtant l’eau est puisée inconsidérément. La demande actuelle est telle qu’elle incite les gouvernements et les industries à puiser l’eau partout, y compris là où elle ne sera jamais remplacée. C’est ainsi que l’on voit des lacs ou des mers intérieures (par exemple la mer d’Aral) avec des volumes d’eau qui diminuent comme peau de chagrin, ou encore des fleuves avec un niveau si bas qu’ils ne se rendent plus jusqu’à leur embouchure vers la mer dans laquelle ils se jetaient naguère (exemple du fleuve Colorado) !
Le bilan global est que les ressources en eau diminuent continuellement et que certaines régions du globe manquent d’eau de façon endémique. Tous les continents sont en fait affectés par ce fléau, avec une plus ou moins grande ampleur. Dans ce contexte, et si on ajoute la pollution des cours d’eau et des lacs, ainsi que les problèmes de désertifications qui sont amplifiés par les changements climatiques planétaires, une des solutions consiste à utiliser l’eau avec parcimonie pour économiser l’eau.